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DE LA VILLE DE PARIS.
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d'icelle, et sur autre u solz vi deniers sur chascun muy de vin, yssant hors lad. Ville et faulxbourgs, qui fut mise sus en l'an mil v° xlv(", pour subvenir, tant aux affaires dud. seigneur et deniers à luy ac­cordez, que pour aucunes fortiffications, reparations et autres affaires de iad. Ville, laquelle fut abollye en l'an mil vc xlvi, par ordonnance dud. seigneur. Les deniers procedans de laquelle ferme ont vail u pour vingt moys, qu'elle a eu cours seullement, la
somme de....., les fraiz sur ce desduilz, comme
il apert par le registre et recepte du Receveur de la Ville.
Les deniers procedans desquelles fermes seront employez au payement de xv" livres tournois de rente qui seront necessaires constituer, pour le recouvre­ment desd, iiii" m escuz; et le surplus, les fraiz necessaires sur ce payez, sera employé au rachapt et admortissement desd, rentes, le plus dilligemment
que faire se pourra, et, icelles racheptées, demour-ront lesd, aydes et subsides extainetz et admortis.
Et en octroyant par led. seigneur les dessusdictes aydes, auront les manans et habitans de Paris moyen de secourir le Roy; autrement leur seroit impossible d'y satisfaire.
Et quant à l'eschange desd, fermes du pié fourché du marché de Paris aux fermes des villaiges, suyvre la derniere deliberation faisant mention desd, es­changes, ou faire lad. eschange en sorte que les ren­tiers soient bien asseurez de leurs payemens, et non autrement.
Ce faict, a esté faict une lettres missives au Roy etune à mond. sr le Chancellier, et l'extraict desd, fermes sur les comptes. Et a esté ordonné que maistre Regnault Bachelier, Greffier de Beauvais, les porteroit aud. seigneur et à son Conseil, pour obtenir provisions neccessaires et obeyr aud. seigneur.
CXLI [XC]. — Lettres missives du Roy
POUR LEVER LA SOMME DE Illl" M. ESCUZ PAR CAPITACION. i3 avril i548. (Fol. io3 v°.)
•Du xiii0 jour d'Avril vc xlviii, après Pasques, ont esté apportées lettres missives du Roy à lad. Ville, par me Regnault Bachelier, dont la teneur ensuit :
12 avril 1548. k De par le Roy t Très chers et bien aînez, nous avons receu la lettre que nous avez escript par ce porteur, du vime de ce moys, et veu l'estat contenant plusieurs aydes qui ont esté mys sus en nostre ville de Paris, pour subvenir aux affaires de noz predecesseurs et de lad. Ville; et pour autant que c'est chose qui reviendroit ii trop grande charge de nostre pauvre peuple, et sans laquelle il nous semble que facillement vous nous povez satisfaire des cpiatre vingtz mille escuz, que nous vous demandons pour vostre contribution du payement de cinquante mil hommes de pied, dont il y a ja un terme escheu; ai ceste cause, nous voul­lons et vous mandons que, Cessans toutesles remons­trances dont vous avez usé et usez en cest endroit, vous ayez à departir et esgaller lad. somme sur les contribuables de nostredicte Ville, le plus tost et dilli-
gemment que faire se pourra, suyvant la commis­sion qui vous en a esté cy devant envoyée; et ce faict, faire proceder au recouvrement d'icelle pour nous en satisfaire, ainsi que vous estes tenu et que lad. commission le porte. Autrement vous nous ferez congnoistre que vous avez la volunté autre que nous n'avons tousjours estimé, et donnerez occasion d'y faire pourveoir par autre voye.
"Donné à Nogent, le xii" jour d'Avril mil vc
XLVIII."
Signé : "HENRY". Et au dessoubz :
kde L'Aubespine".
Et au dessus : «A noz très chers el bien aînez les Prevost des Marchans et Eschevins, bourgeois et habitans de nostre bonne ville et cité de Paris, n
Incontinant lesd, lettres receues, ont esté faict mandemens aux Conseillers et Quarteniers de lad. Ville, pour eulx trouver demain samedi, une heure de relevée, pour donner leur avis sur le contenu desd, lettres.
(" Il y a ici une erreur; l'ordonnance autorisant la levée de cet impôt à Paris n'est pointde l'année i545, mais du 17 août i544. L'octroi, aux termes de ces lettres, dut prendre fin en mai i546 (voir, ci-dessus, p. 3g et note).
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